Le cancer : une lourde épreuve pour la plupart des femmes ! - retrouvez l'itw de Véronique sur France Inter
Véronique co-responsable de Mon Réseau Cancer du sein a témoigné vendredi sur France Inter, à l'occasion de la journée mondiale du cancer.
Nous retrouvons Véronique, 50 ans, à l’Institut national du cancer où elle participe régulièrement à des groupes de travail. Il y a quelques années, elle aussi a été diagnostiquée d’un cancer du sein.
Son mari, Rémi, l’a accompagné à 14 de ses 16 chimiothérapies. Il avait même un rôle très précis : "Il préparait ma venue dans le service, préparait les poches de froid à la maison... Pendant que je faisais mes consultations avec l'oncologue, il arrivait dans le service avec des poches de froid et des petits chaussons réfrigérés !"
À chaque moment très dur de la maladie, son mari est à ses côtés. Quand Véronique commence à perdre ses cheveux, il prend sa tondeuse pour lui raser la tête. À chaque fois, il trouve sa place, le bon rôle face à la maladie… "Il m'a toujours soutenue, ne m'a jamais infantilisée. Parce que parfois, nos proches nous disent : 'arrête, pose-toi...' Lui m'incitait à sortir, ou à me reposer si j'avais besoin de me reposer."
Et même si "on est seule face au cancer", précise Véronique, elle ne sait pas comment elle aurait fait sans son mari... "On a trouvé un bon langage ensemble par rapport à la maladie, où on s'est dit : on s'écoute. J'ai vécu des moments difficiles, le conjoint vit des moments difficiles aussi. On s'est mutuellement soutenus et mutuellement fait confiance."
Aujourd’hui, elle est en rémission. Le soutien de son mari, qu’elle qualifie de "normal", "d’évident" même, elle a bien conscience qu’il n’est pas donné à toutes les femmes. Et pourtant, d’après les spécialistes du cancer, cette aide psychologique est indispensable sur le chemin de la guérison.
Pour écouter son témoignage, cliquez ici À l’occasion de la journée spéciale sur le cancer, zoom sur le bouleversement que provoque la maladie dans la cellule familiale. Selon une étude publiée dans la revue "Cancer", une femme a six fois plus de risques d'être quittée après le diagnostic d'un cancer qu'un homme, dans la situation inverse.