Vous êtes touchée par un cancer du sein localisé ? Vous vous posez des questions ? retrouvez le replay sur les innovations dans les cancers du sein précoces !
L’annonce d’un cancer du sein est un véritable tsunami. A l’émotion, s’ajoute la difficulté de comprendre les nombreuses informations médicales. Car il n’y a pas un mais plusieurs cancers du sein. Et les traitements sont différents selon les types de tumeur. Pour nous éclairer sur ces questions et sur les innovations, l’association Patients en réseau a organisé à l’occasion d’Octobre rose une webconférence, à laquelle participaient le Dr Anne Vincent-Salomon, cheffe de service de pathologie de l’Institut Curie, et le Dr Paul Cottu, chef adjoint du département d’oncologie médicale de l’Institut Curie.
Lorsque le cancer est découvert à un stade précoce, il est localisé au niveau du sein et éventuellement dans les ganglions voisins, mais il n’a pas disséminé de métastases dans le corps. Une fois la tumeur retirée, l’objectif des traitements est alors d’éviter un risque de rechute. « Celui-ci varie avec le temps, précise le Dr Paul Cottu. Il est le plus élevé deux à trois ans après le diagnostic précoce, mais il persiste en proportion beaucoup plus faible 10 à 15 ans suivant le diagnostic ». Le choix de la stratégie thérapeutique dépend de paramètres anatomiques (taille de la tumeur, stade d’évolution, nombre de ganglions atteints…), et biologiques (présence de récepteurs hormonaux, de la protéine HER2…).
Un diagnostic en plusieurs étapes
Le diagnostic de cancer du sein est d’abord posé grâce à l’imagerie médicale (échographie, mammographie, IRM…) Une biopsie est ensuite réalisée par un radiologue, puis analysée par un anatomopathologiste, afin de définir le type de cancer. « Les résultats peuvent être rendus en 1 à 3 semaines selon les analyses à effectuer. Ce temps peut paraître long, mais il est très important, insiste le Dr Anne Vincent-Salomon, car le pronostic et le choix des traitements dépend de la qualité de cette analyse histologique ». De plus, ce délai ne doit pas inquiéter les patientes, car c’est une maladie qui évolue lentement. Les cancers du sein sont répartis en deux grandes catégories : in situ (canalaire ou lobulaire) ou infiltrant. Ils sont classés en 3 grades, qui correspondent à leur degré d’agressivité. Enfin, ils sont différenciés selon que les cellules tumorales présentent ou non des récepteurs hormonaux, ainsi que la surexpression d’une protéine appelée HER2. « Certains cancers sont dits triple négatifs, c’est-à-dire qu’ils sont récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone négatifs, et HER2 négatif », précise le Dr Vincent-Salomon.
Des stratégies adaptées au cas par cas
Une fois toutes les caractéristiques de la tumeur connues, vient alors le choix de la stratégie thérapeutique, comme le détaille le Dr Cottu durant la webconférence. La chirurgie reste le traitement de référence, et des thérapies peuvent être réalisées avant l’intervention chirurgicale (traitement néo-adjuvant) et/ou après (traitement adjuvant). « Le traitement néo-adjuvant a pour objectif de réduire la taille de la tumeur avant la chirurgie, et également d’évaluer la réponse au traitement », explique le Dr Cottu.
De nombreuses innovations
Certaines innovations récentes, comme les tests génomiques ou l’immunothérapie, sont déjà utilisées par les équipes médicales. D’autres sont en cours ou à venir, comme la digitalisation des coupes histologiques. « Grâce à elle et à l’intelligence artificielle, nous pourrions réduire le temps de mise à disposition des résultats et améliorer leur fiabilité » indique le Dr Vincent-Salomon. Mais à l’heure actuelle, seuls certains laboratoires privés et quelques hôpitaux sont équipés d’appareils permettant cette numérisation.
Côté thérapeutique, « on attend beaucoup des anticorps conjugués actuellement à l’essai, précise le Dr Cottu. De nouvelles hormonothérapies plus efficaces car très spécifiques des récepteurs aux œstrogènes et peut-être mieux tolérées sont également en cours d’étude. Mais il faudra patienter quelques années pour connaître les résultats ».
Autre avancée qui pourrait améliorer la qualité de vie des patientes : la réduction du nombre de séances de radiothérapie.« Dans beaucoup de situations, on pourra réduire les 5-6 semaines classiques à 3 semaines, voire une semaine et peut-être même une séance unique ! », se réjouit le Dr Cottu.
Au-delà de ces innovations, le Dr Vincent-Salomon rappelle l’importance de l’activité physique.
« Celle-ci réduit de 35% le risque de rechute de cancer du sein ». Alors quel que soit le sport choisi, n’hésitez pas à chausser vos baskets !
Retrouvez le replay de notre conférence Octobre Rose du 5 octobre 2023 autour des "Innovations dans les cancers du sein précoces" avec nos experts :
- Dr Anne Vincent-Salomon - Cheffe de service de pathologie, Coordonnatrice du Pôle de Médecine Diagnostique et Théranostique, Institut Curie
- Dr Paul Cottu - Chef de département adjoint du Département d'oncologie médicale, et Chef de Service de l'hôpital de jour de chimiothérapie adulte, l'Institut Curie
Cliquez ici pour voir le replay Retrouvez le replay de notre conférence #Octobrerose du 5 octobre 2023 autour du "Innovations dans les cancers du sein précoces" avec nos experts : - Dr Anne Vincent-Salomon - Cheffe de service de pathologie, Coordonnatrice du Pôle de Médecine Diagnostique et Théranostique, Institut Curie - Dr Paul Cottu - Chef de département adjoint du Département d'oncologie médicale, et Chef de Service de l'hôpital de jour de chimiothérapie adulte, l'Institut Curie #OctobreRose un programme proposé par Dis-Moi Santé et notre association Patients en réseau, abonnez-vous à notre chaîne Youtube! Pour échanger, rejoignez https://www.monreseau-cancerdusein.com Découvrez et soutenez notre association Patients en réseau https://www.patientsenreseau.fr