Qu’est-ce que la radiothérapie peropératoire ?

Afin de limiter les effets indésirables et minimiser l’impact de la maladie et des traitements sur la vie des patientes, l’heure est à la recherche de ce que l’on appelle la désescalade thérapeutique.

Il s’agit d’obtenir les mêmes résultats en termes de guérison en utilisant moins de traitements et/ou des traitements moins lourds, moins longs et/ou moins invasifs, etc.

Dans ce contexte général, une nouvelle approche est testée depuis plusieurs années, dans la prise en charge des cancers du sein traités par chirurgie conservatrice.

Il s’agit de la radiothérapie peropératoire qui consiste à délivrer, pendant l’intervention chirurgicale, une dose de rayons directement sur le lit tumoral.

Cette nouvelle technique permet d’éviter 5 à 6 semaines de radiothérapie après la chirurgie (comme c’est le cas actuellement), les déplacements et la fatigue qu’elles engendrent. Elle permet également de limiter les effets secondaires puisque la zone traitée est extrêmement ciblée et les tissus sains sont épargnés.

En pratique, une fois que le chirurgien a procédé à l’ablation de la tumeur, la sonde de radiothérapie est positionnée directement au contact des tissus et délivre une dose de rayons pendant une trentaine de minutes. Tout se passe donc au bloc opératoire. Dans certains cas, cette unique séance de radiothérapie suffira. Dans d’autres cas, elle sera suivie de 5 à 8 séances complémentaires (contre 25 séances).

Aujourd’hui en phase d’expérimentation, cette technique est proposée, dans certains centres, à des femmes âgées de plus de 60 ans, présentant une petite tumeur canalaire infiltrante hormonodépendante et ne surexprimant pas HER2, sans ganglions lymphatiques envahis.

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Source : Ins